Lille 0 est une « université populaire » ou plutôt un programme d’ateliers qui a existé entre janvier 2018 et décembre 2019. Ça n’existe donc plus aujourd’hui (août 2023). Cependant, le site lille0.noblogs.org existe toujours en tant qu’archive de l’existence de cette expérience de partage, d’autogestion, d’autonomie et de réflexion sur les savoirs « légitimes » et « populaires ».
Sur la page Documents utiles, vous pouvez trouver des ressources créées pendant certains ateliers (comptes-rendus, textes…). Notamment ce document qui présente Lille 0 et qui peut être considéré comme un manifeste issu d’un long travail de réflexion sur les savoirs.
Tous les ateliers sont recensés sur la page Ateliers. La majorité a une description courte qui dit de quoi il s’agit. Il y a eu 38 ateliers différents, dont certains ont eu lieu plusieurs fois. Les ateliers organisés en dehors de Lille 0 mais qui ont figuré sur le programme sont présentés sous l’étiquette « Ami·e·s de Lille 0 ».
Si la majorité des archives ont été transférées ici, une partie des informations se trouve sur l’ancien site de Lille 0, hébergé par une structure marchande, d’où la migration en octobre 2018 vers Noblogs.
Nous ne consultons plus la boîte mail lille0Ⓐriseup.net, donc nous ne pouvons plus être contactés. Cependant, si vous parlez de Lille 0 dans les milieux militants lillois, il est possible que vous soyez dirigés vers des gens.
Information : Nous n’avons jamais trop communiqué dessus, mais Lille 0 a fait l’objet d’une surveillance policière démesurée, à plusieurs reprises. La première semaine (janvier 2018), un atelier de recherche sur la mise en scène consumériste à Euralille « n’a pas pu se dérouler dans des conditions saines puisque des agents des renseignements généraux s’y sont invités ». En septembre 2019, des flics ont envoyé un.e indic’ dans une réunion qui avait lieu… un an avant ! Ça ne nous a pas trop fait peur, vu à quel point ils avaient l’air à la masse, mais d’après eux, à l’époque, « Lille 0 pourrait bientôt se relancer et devenir un outil et un espace de convergence des luttes » (source). Cette crainte des autorités de voir « converger » divers milieux militants, autonomes ou structurés, montre à quel point elles défendent un ordre social figé. Qu’elles mangent bien leurs grands morts.
À l’époque, nous ne remarquions pas la pertinence politique de nos activités. Juste on le faisait. Aujourd’hui, nous pouvons toustes constater le manque de discussions et de transmission dans les milieux militants. Alors transmettons une once d’espoir pour que refleurissent ces initiatives autonomes partout où c’est possible : faites comme nous à l’époque, juste créez des espaces de discussions non-ponctuels. Ils sont fondamentaux pour faire avancer les luttes sociales et creuser un peu plus, coup de pelle après coup de pelle, la tombe du vieux monde.