2ème session : Salle E0.06 (E13.12) occupée, Lille 2, 1 Place Déliot (métro Porte de Douai)

Mercredi 6 mars 2019, 14h – 16h30

 

1ère session : Les Sarrazins, 52 rue des Sarrazins (métro Gambetta)

Mardi 6 février 2019, 17h – 19h

 

Les puissances de l’exil – atelier de co-recherche

« L’exilé sait que, dans un monde séculier et contingent, toute demeure est provisoire. Les frontières et les barrières qui nous enferment dans un lieu sûr, un territoire familier, deviennent aussi les limites d’une prison, et sont souvent défendues au-delà de la raison et de la nécessité. Les exilés franchissent les frontières, brisent les barrières de la pensée et de l’expérience. (…) Considérer le monde entier comme un pays étranger peut façonner une manière originale de voir le monde. C’est peut-être la manière de dire que la vie d’un exilé évolue selon un calendrier différent, elle est moins saisonnière et installée qu’une vie chez soi. L’exil, c’est lorsque la vie perd ses repères. L’exil est nomade, décentré, contrapuntique et, dès que l’on s’y habitue, sa force déstabilisante surgit à nouveau ». Edward W. Said, Réflexions sur l’exil, Actes sud, 2008.

« La race appelée par l’art et la philosophie n’est pas celle qui se prétend pure, mais une race opprimée, bâtarde, inférieure, anarchique, nomade, irrémédiablement mineure. L’artiste ou le philosophe sont bien incapables de créer un peuple, ils ne peuvent que l’appeler, de toutes leurs forces. Un peuple ne peu se créer que dans des souffrance abominables, et ne peut pas plus s’occuper d’art et de philosophie. Mais les livres de philosophie, les œuvres d’art(isanat) et l’avènement d’un peuple ont en commun de résister à la mort, à la servitude, à l’intolérable, à la honte, au présent. » Gilles Deleuze & Félix Guattari, Qu’est-ce que la philosophie ?, Minuit, 1991.

En tournant autour de ces idées, l’association Nouvelle Jungle propose un atelier de co-recherche qui s’efforce d’animer le lien entre la pratique des luttes politiques actuelles et une nouvelle militance de la pensée.

Comment faire de l’exode des pouvoirs du Marché globalisé et des mobilisations contre le néolibéralisme ambiant (dans la cité, à l’université, sur les frontières) une puissance politique du commun qui construise de nouveaux modes de vie ?

Les puissances de l’exil

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